TORONTO – La saison de tennis bat son plein à la Coupe Rogers, mais l’un des matchs les moins couverts a lieu présentement entre le géant des télécommunications et les techniciens qui fournissent ses services. Certains techniciens de Rogers sont en grève depuis deux mois dans le but d’obtenir une première convention collective.
« Pendant que Rogers défile sur les terrains de tennis cette semaine, les techniciens qui fournissent ses services aux clients sont sur le piquet de grève », a déclaré Dave Coles, président national du Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier (SCEP). « Rogers a tout un rôle à jouer pour assurer que ses sous-contractants offrent un salaire décent à leurs travailleurs. »
Les techniciens en grève sont à l’emploi de DHT et d’INTEK à qui Rogers a confié le contrat des installations et des réparations. Les techniciens ont formé un syndicat il y a un an, et leurs employeurs ont refusé à ce jour de négocier une première convention collective. Alors que ces techniciens sont confrontés à des horaires de travail instables et ne gagnent souvent même pas le salaire minimum légal, Rogers a récolté plus de 10 milliards de dollars au cours des cinq dernières années.
« Il est inacceptable que Rogers permette à ses entreprises sous-traitantes de traiter ses travailleurs de cette manière », a ajouté Dave Coles. « Lorsque les clients de Rogers veulent des services de la compagnie, ils signent un contrat de deux à trois ans. Il est temps que Rogers fasse la même chose avec son personnel. »
Les techniciens sont représentés par la section locale 5011 du SCEP. Ils demandent à DHT et à INTEK de négocier une première convention collective.
Le Syndicat canadien des communications, de l’énergie et du papier est le plus grand syndicat dans plusieurs secteurs importants de l’économie canadienne, dont la foresterie, l’énergie, les télécommunications et les médias. Il représente plus de 120 000 membres.
